Jardineries Suivre le mouvement du végétal

Lors du salon du végétal, le tendanceur Manuel Rucar exposait les évolutions et les mutations auxquelles doit faire face le marché du végétal.

Près de 30% des centres commerciaux sont à l'agonie aux USA*. Le mode de consommation de ces dernières années s'effondre petit à petit. La grande distribution ne se porte pas toujours très bien. A l'inverse, le commerce de proximité et le commerce en ligne se développent. Pour rester dans la course, il faut sans cesse se réinventer et être à l'affut de la mouvance sociétale. Les chiffres le montrent : l'intérêt pour le secteur du végétal est en recrudescence en France. Le marché du jardin a en effet progressé en près de 2 % en 2017**. Reste pour les enseignes à savoir capter cet intérêt. La vente rencontre de nouveaux consommateurs avec de nouvelles habitudes. Voici quelques pistes pour faire face à cette mutation.

Être attentif aux changementsLes jardineries doivent répondre aux demandes actuelles. Pour cela, elles doivent savoir saisir les phénomènes de société et les tendances. « Par exemple, en ce moment, la tendance c'est l'esprit bohème/brocante » explique Manuel Rucar, tendanceur chez Chlorosphère. Parfois le marché se laisse dépasser par ces phénomènes de mode. Elles doivent également guetter les nouvelles pratiques, savoir accentuer les phénomènes, être connecté et surveiller le buzz, voire même l'inciter. Elles doivent aussi identifier ce qui est populaire, pas seulement à la télé mais aussi sur les réseaux sociaux.

Développer une bonne communicationChaque enseigne doit adopter des codes qui lui sont propres et soigner le packaging pour bien mettre en évidence le message qu'elle souhaite faire passer. Devenus quasi-incontournables, les réseaux sociaux sont des acteurs majeurs de la communication et permettent aux marques de promouvoir leurs produits de manière détournée.

Centrer sur le client Les clients sont friands de conseils et de compétences. Ils ne sont plus seulement des consommateurs mais aussi des consom'acteurs. Les enseignes peuvent miser sur ces attentes pour ajouter de la valeur aux produits vendus, par exemple en dispensant des ateliers de jardinages, des ateliers floraux...

Inventer de nouvelles façons de vendre Il n'est plus forcément nécessaire, aujourd'hui, pour une enseigne de posséder un magasin physique avec une vitrine. C'est par exemple le cas des boutiques éphémères ou des flower trucks. De nouveaux modèles trouvent petit à petit leur place, tandis que d'autres restent encore à inventer.

*Source : cabinet Green Street** Chiffres Promojardin - Traitement Les Echos Etudes

Léna Hespel